En quoi la flotte de vélos en location longue durée est-elle un dispositif d’avenir ?

Les vélos électriques en location longue durée ou leasing de vélos électriques sont en pleine expansion. Un système qui permet d’encourager la transition vers la démocratisation du vélo électrique pour tous les citadins, tout en permettant à la ville d’être moderne, attractive, verte et engagée dans une transformation Smart City que les habitants attendent fortement. Dispositifs, avantages, points faibles, retour sur la location des vélos électriques en LLD, un véritable dispositif d’avenir pour les villes.

Quels sont les dispositifs aujourd’hui proposés ?

En Europe, en France, principalement dans les grandes villes, les vélos électriques en location longue durée ont su trouver leur place. La location d’un VLD dure entre 6 et 36 mois selon les offres, renouvelables sous les conditions propres à chaque modèle. Il existe deux formes principales de leasing de vélo, la location longue durée (LLD) ou la location avec option d’achat (LOA).

Vélos électriques en location longue durée

Parmi les flottes en VLD de grande ampleur, Véligo est un incontournable. Ile-de-France Mobilités propose la location d’un vélo électrique en location longue durée sur des périodes de 6 mois renouvelables une fois pour 3 mois, à tous les franciliens. Aujourd’hui, plus de 10 000 citadins possèdent leur vélo Véligo. L’offre fait face à un véritable succès et continue de se déployer pour proposer très prochainement plus de 20 000 vélos électriques en LLD. La satisfaction des utilisateurs est au rendez-vous ! Avec une longue liste de personnes en attente qui s’agrandit de jour en jour et plus de 65% de renouvellement de la période de LLD de 6 mois, Véligo va réellement marquer un tournant dans la location longue durée. Le dispositif décide d’aller plus loin en connectant ses vélos pour faciliter la maintenance, obtenir des chiffres sur les performances, utilisations et trajets et pour sécuriser ses véhicules contre le vol.

Decathlon propose également une offre de vélos en location longue durée sans engagement, en expérimentation à Paris et Lyon en ce moment. L’objectif est de l’étendre à d’autres villes si le projet fonctionne. Suite à la crise sanitaire, ils ont conclu que les consommateurs préféraient disposer de leur vélo et non d’un vélo commun. Ils acceptent avec cela les inconvénients de vol, d’entretien… Ils en sont arrivés à la conclusion qu’on assistait à un « passage de la propriété à l’usage ».

De nombreux acteurs se lancent dans ce type de dispositif : NoBelity, Holland Bikes, Aveola (Culture Vélo) ou encore Swapfiets qui enregistre plus de 200 000 membres dans 50 agglomérations, en France, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique et au Danemark, pour n’en citer que quelques-uns.

Vélos électriques en location avec option d’achat

La location avec option d’achat permet tout simplement à l’utilisateur de devenir propriétaire de son vélo après une certaine durée de location. Il déduit les loyers versés pour payer le reste dû pour acquérir son vélo. Il s’agit d’un dispositif qui permet d’étaler les paiement d’un VAE neuf puis en très bon état, après l’avoir testé et expérimenté sur plusieurs mois pour être sûr de son achat.

Pourquoi ce dispositif favorise-t-il l’adoption massive du vélo électrique ?

La flotte de vélos électriques en location longue durée permet de proposer l’expérience aux citadins en lissant le frein principal à l’essai qui reste le prix d’achat d’un bon vélo électrique. En effet, sans avoir réellement tester une utilisation quotidienne sur plusieurs mois (et donc plusieurs types de météos par exemple), l’utilisateur ne pourra pas se projeter sur un achat aux alentours de 2 000 euros pour un VAE classique et entre 3 000 et 4 000 euros pour l’achat d’un vélo cargo électrique.

Après quelques mois d’utilisation, il pourra prendre sa décision en toute connaissance des avantages et des inconvénients des déplacements quotidiens en vélo : évaluer le gain de temps, le gain économique et les bénéfices santé et bien-être liés à son utilisation du vélo, pour faire sa transition au long-terme vers ce mode de transport en concrétisant un achat. L’expérience permet aussi d’affiner le choix de son vélo par rapport à des mois d’essai favorisant une montée en gamme avec un choix orienté non pas seulement sur le prix mais sur les performances réelles du vélo.

Pendant son expérience en LLD, l’utilisateur n’a pas à se soucier de la maintenance de son vélo et des risques liés au vol de vélo. Une révision est effectuée au bout de plus ou moins 3 mois, suivant les modèles et les dispositifs, pour garantir l’état de votre vélo. Avec un abonnement souvent moins cher qu’un abonnement aux transports en commun ou à l’utilisation d’une voiture ou d’un deux-roues, l’utilisateur fait des économies et teste sereinement ce nouveau mode de vie, avec un vélo neuf ou quasiment neuf.
Chaque dispositif se différencie avec des services supplémentaires pour apporter de la sécurité et du confort aux utilisateurs dans leurs trajets.

Le prix, la maintenance, le matériel neuf, les assurances contre le vol, et la période de test sont donc des arguments très forts qui séduisent les citadins à la recherche de solutions pour se déplacer rapidement dans les villes sur des courts trajets.

Quels points faibles de ce système aujourd’hui ?

Les modèles de flottes de vélos électriques en LLD font face à 3 enjeux majeurs dans les villes de France et d’Europe.

Aujourd’hui, les différentes collectivités qui proposent ce service disposent de trop peu de vélos électriques disponibles pour pouvoir répondre à la demande des citadins. Au-delà d’avoir été très bien accueillis par les citadins, les VLD ont suscité une très forte demande et la non disponibilité des vélos crée une frustration pour les nombreux citadins qui aimeraient bénéficier de cette offre.

Les gestionnaires de flottes de VAE doivent prendre en compte les difficultés de maintenance et la rentabilité des dispositifs par rapports aux vols, dégradations et incivilités sur les vélos, qui impliquent un système de maintenance solide et bien organisé. Véligo a fait le choix de connecter ses vélos afin d’optimiser ses coûts de maintenance et de réduire les coûts de renouvellement des vélos de la flotte. Velco a accompagné Véligo sur cette problématique en proposant un tracker connecté à intégrer aux vélos, qui remonte des données en temps réel sur la géolocalisation, l’état du vélo avec des alertes de maintenance, les utilisations réalisées… Une flotte de vélos connectée pour optimiser la gestion, sécuriser les véhicules et obtenir des performances claires pour améliorer le dispositif et pousser à l’amélioration des infrastructures mises en place dans les villes, qui sont en elles-mêmes un défi majeur pour cette transition vers une mobilité douce en France.

En connaissant mieux les chemins empruntés majoritairement par les citadins et en identifiant les déserts cyclables, la ville peut anticiper et pallier à des manques de pistes cyclables ou à un manque de sécurité sur certaines zones denses, mal équipées. Les chiffres sortis de l’utilisation des vélos viendront appuyer des décisions politiques pour améliorer l’offre mobilité douce dans la ville.

Pourquoi les collectivités doivent-elles mettre en place ce dispositif ?

Il serait pertinent que les collectivités mettent en place des flottes de vélos en location longue durée afin d’augmenter encore la place du vélo et du vélo électrique dans les villes. L’objectif des collectivités est de rendre les villes attractives, de s’engager dans une politique de mobilité douce et de répondre aux attentes majeures des citadins.

Ces vélos sont bénéfiques pour l’écologie, en effet, en plus de décongestionner les routes beaucoup trop sollicitées pour permettre une circulation fluide des citadins, ils ne font pas de bruit et permettent de réduire l’empreinte carbone. Aujourd’hui les maires écologistes et les engagements politiques en mobilité décarbonée sont de plus en plus présents. Cette année, Europe écologie-Les Verts a remporté 7 villes (Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Besançon, Tours, Annecy et Grenoble) de plus de 100 000 habitants. Les maires écologistes sont de plus en plus présents dans les différentes villes de France. Les maires non-étiquetés écologistes entrent eux aussi dans cette démarche de proposer des services de mobilité efficaces, sécurisés, rapides et verts.

Le but de ces nouvelles créations est d’offrir un meilleur cadre de vie en réduisant le trafic grâce à la diminution des voitures dans les centres-villes afin d’augmenter la part modale de la mobilité douce. Par exemple, la ville de Metz se lance dans une mission pour une ville 100% cyclable. Aujourd’hui, le développement de la mobilité douce est une des attentes majeures des citadins.