L’évolution des véhicules aujourd’hui déployés dans les villes doit répondre à des enjeux écologiques pour palier à la congestion des villes, aux nouvelles attentes environnementales et aux nouveaux usages des citadins. La mobilité cherche aujourd’hui à optimiser les trajets avec des solutions à la demande, le partage de véhicules, les véhicules en libre-service… La concept de Mobility as a Service (MaaS) aujourd’hui adopté par tous va continuer d’apporter de grands changements sur nos moyens de déplacement au quotidien. Quelle sera la mobilité de demain ? Voici quelques projections de professionnels du secteur.
La limitation et le renouveau de la voiture
Une volonté mondiale de transformer la voiture de demain
En France, dans le cadre de la LOM, l’objectif d’ici 2040 est de bannir les voitures essence, diesel et hybrides de pour les remplacer par 55 millions de voitures électriques, connectées et autonomes si le progrès le permet et si l’on progresse sur la question de l’empreinte carbone de la production et du recyclage des batteries de ses véhicules électriques. Une initiative “Made in China 2025” a pour objectif que les voitures à énergies nouvelles représentent 20% des nouvelles immatriculations. On retrouve dans cette catégorie des voitures électriques, à piles, à combustible ainsi que les véhicules hybrides plug-in.
Dans une volonté de valoriser les voitures électriques, on retrouve aussi l’enjeu des bornes de rechargement. De nombreuses villes se sont données des objectifs clairs et ambitieux sur le sujet. A Amsterdam, pour la « Amsterdam électrique » la ville installe de plus en plus de bornes de chargement pour véhicules électriques. En 2011, la ville possédait seulement 300 bornes contre 4 000 en 2019. En Chine, 2,6 millions de voitures sont électriques et disposent de plus de 330 000 bornes de recharge publiques, c’est un exemple sur lequel s’appuie l’Europe. Il est important de noter que 60% des voitures électriques sont immatriculées en Chine.
La voiture du futur sera connectée
Singapour est précurseur en matière de nouvelles mobilités. Pour préserver la qualité de vie de chacun, la ville a mis en place des péages urbains suivant les horaires et les quartiers, pour désengorger les centres-villes. Il existe aussi des taxes très élevées pour les personnes roulant avec des véhicules de plus de 10 ans. De plus, la ville investit massivement dans le réseau de transports en commun, et elle réalise en permanence des tests pour utiliser les outils de l’intelligence artificielle.
Dans la ville chinoise de Wuxi, se trouve 1,76 millions de voitures connectées avec les bus, les autres véhicules, les feux de signalisation, les panneaux… La connectivité apporte alors une sécurité et des services supplémentaires. En effet, si le conducteur roule trop vite, il reçoit alors une notification pour lui indiquer de ralentir. Il reçoit également une notification s’il y a des embouteillages sur la route, un ralentissement… On parle de Car-to-car quand les voitures communiquent entre elles mais aussi de Car-to-mobile et d’une déclinaison infinie pour écrire une nouvelle mobilité où tous les véhicules interagissent.
Les taxis autonomes et les robots-taxis
Aux États-Unis, l’entrepreneur Elon Musk souhaite créer une circulation souterraine. Sa nouvelle entreprise « The Boring Company » a pour but de créer des tunnels sous les villes pour les voitures intelligentes. En ce moment, des projets sont testés en Californie et les villes de Chicago et Las Vegas ont déjà signé des contrats.
Il a aussi eu l’idée de créer des taxis autonomes moins chers que les VTC et les voitures en libre-service. Les robots-taxis vous retrouveront grâce à votre localisation GPS et vous emmèneront où vous le souhaitez. En Arizona, dans la banlieue de Phoenix, depuis 2018, un service de taxis autonome, c’est-à-dire une voiture sans chauffeur, est en place. Le Waymo One est utilisé par plus de 1 000 personnes et devrait être inauguré en France par le groupe Renault Nissan d’ici 3 ans.
Le train de demain ?
Le train reste une réponse clé dans l’optimisation des déplacements massifs de personnes. Cela dit, les infrastructures sont vieillissantes et les investissements sont colossaux pour révolutionner ce mode de transport historique. Un train autonome a été présenté, il serait long de près de 200 mètres, pouvant atteindre 400 km/h tout en transportant jusqu’à 800 passagers.
La mobilité douce pour la mobilité de demain
Le coronavirus a agit comme un catalyseur de la démocratisation des mobilités douces en ville. Répondant aux enjeux écologiques, sanitaires et économiques, la mobilité douce a tous les atouts pour se développer massivement et s’imposer comme une réponse forte à la mobilité de demain. Infrastructures, véhicules innovants, connectivité et services déployés, les avancées sont rapides, nombreuses et souvent de rupture.
L’Ile-de-France a mis en place un service de location de vélo électrique, Véligo. Ce service propose 20 000 vélos à assistance électrique en location longue durée. Il s’agit de la plus grande flotte de vélo en location longue durée du monde. Les Véligos permettent de réaliser les trajets domicile-travail avec une autonomie de 80 kilomètres. Ces vélos sont connectés par Velco, en effet, il dispose d’un guidon connecté pour limiter le vol, optimiser la maintenance et obtenir des données clés pour le reporting des performances de la flotte. Ce modèle permet aux franciliens de tester le VAE pendant quelques mois avant d’en faire l’acquisition. Très efficace depuis son lancement, il sera probablement dupliqué dans d’autres villes et pays à l’avenir.
Au MIT de Boston, une initiative autour d’un tricycle autonome est en projet. Il se nomme le PEV (Persuasive Electric Vehicle) – Véhicule Electrique Persuasif. Le but de ce tricycle est qu’il vienne vous chercher à l’endroit où vous le souhaitez et qu’il vous emmène à votre lieu d’arrivée, vous aurez aussi la possibilité de pédaler pour faire avancer le véhicule. Le véhicule sera toujours en mouvement, en effet, il s’agit d’un véhicule partagé. Il se rechargera automatiquement la nuit dans son lieu de recharge. Dans la journée, il transportera des passagers ou des marchandises.
De nombreux NVEI font leur apparition dans nos villes. Retrouvez d’ailleurs notre sélection de véhicules électriques insolites.
L’utilisation de l’aérien pour fluidifier les transports terrestres
Comme vous le savez, de nombreux embouteillages sont présents chaque jour en ville. Depuis le début de l’année 2020, des taxis drones sont en phase de test à Dubaï, Los Angeles, Dallas et Singapour. Si les tests se déroulent comme prévus, la commercialisation de ces nouveaux taxis devrait se mettre en place en 2023. Pour le moment, il est prévu qu’au départ les pilotes soient responsables de la conduite mais par la suite, le but est de rendre le pilotage automatique.
Les taxis volants sont en conception, on a découvert le projet d’Uber et Hyundai pour le taxi aériens et les skyports qui pourraient transporter 4 personnes avec un chauffeur, avec une vitesse de croisière de 290 km/h. Une innovation qui nous plonge vers ce futur aérien :
L’objectif de chacune de ses villes et des mobilités de demain est de désengorger les villes tout en utilisant de nouveaux transports moins polluants et offrant des services supplémentaires aux utilisateurs. Le but est de connecter les différents territoires pour réduire les fractures sociales et faciliter les déplacements propres grâce à la technologie.