11% des français sont des utilisateurs d’EDPM réguliers (22% en ont déjà utilisés). Face à l’expansion des nouvelles solutions de mobilité les autorités ont décidé de donner un nom à ces véhicules, ce sont les EDPM. Il s’agit des Engins de Déplacement Personnel Motorisé qui ont fait leur apparition dans le Code de la Route le 25 octobre 2019. En 2019, 934 000 engins ont été vendus pour 194,1M€. A la sortie du confinement, la vente de ces engins a vu ses chiffres s’accélérer grâce aux nombreuses qualités dont disposent ces nouveaux engins.
L’EDPM, qu’est-ce que c’est ?
Selon Elisabeth Borne, le développement des EDPM « répond à un besoin de mobilité ».
Les trottinettes électriques, les hoverboard, gyropodes et skateboard à moteurs sont des EDPM.
Un EDPM doit répondre à différents enjeux selon le code de la Route. Il doit s’agir :
- « Un véhicule sans place assise, conçu et construit pour le déplacement d’une seule personne et dépourvu de tout aménagement destiné au transport de marchandises,
- équipé d’un moteur non thermique ou d’une assistance non thermique,
- dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 6 km/h et ne dépasse pas 25 km/h,
- pouvant comporter des accessoires comme un panier ou une sacoche de petite taille ».
- L’EDPM a également interdiction de rouler sur le trottoir.
Les engins les plus vendus sont les trottinettes électriques depuis quelques années.
Les EDPM ont une vitesse maximale de 25 km sous peine de recevoir une amende. Ces engins s’intégrèrent dans une nouvelle catégorie de mobilité.
Des chiffres clés pour commencer
Une hausse des ventes de plus de 105% a été constaté entre 2018 et 2019 autour de la trottinette électrique. Suite à cela, de nombreux produits ont vu le jour et ont vu leur vente exploser.
Post confinement, 72% des 18-34 ans envisagent de se déplacer en EDPM, notons que 38% des français estiment que ces véhicules constituent un geste barrière face à la crise sanitaire. Pour rouler avec un EDPM il faut avoir au moins douze ans.
Au départ, les EDPM étaient considérés comme des modes de déplacements dangereux, mais qui permettait de gagner du temps dans les déplacements. Aujourd’hui, les EDPM constituent une source d’autonomie pour ses utilisateurs non dangereuse.
La connaissance de la réglementation par les français
Seulement 57% des français connaissent l’existence d’une réglementation. Parmi eux :
- 37% ignorent que la vitesse des EDPM est limitée à 25 km/h
- 21% ne savent pas qu’il est interdit de circuler sur les trottoirs
- 38% ne connaissent pas l’interdiction de rouler à 2 sur un EDPM
Les équipements de sécurité
Certains équipements sont obligatoires sur les EDPM. De nombreuses personnes ne sont pas au courant de l’existence de ces règles.
- Port du casque : 9% des free-floateurs le porte contre 86% des propriétaires
- Port d’un équipement rétro réfléchissant : 15% des free-floateurs en porte contre 62% des propriétaires
- Port de différents accessoires pour une protection supplémentaire (gants, …) : 11% des free-floateurs en porte contre 58% des propriétaires
Les freins, les feux de position avant et arrière, un dispositif rétro-réfléchissants et un avertisseur sonore sont également obligatoire sur ces véhicules.
L’assurance des EDPM
Depuis le 13 janvier 2021, FGAO (le Fonds de Garanties des Assurances Obligatoires de Dommages) l’assurance des engins de déplacement personnel motorisé est obligatoire. Cette assurance permet d’indemniser les victimes d’accidents de la circulation. Au minimum, l’utilisateur ou le gestionnaire de flotte doit assurer ses EDPM électrique ou non avec une assurance de responsabilité civile.
De nombreux utilisateurs ne connaissent pas l’obligation de cette assurance, pensez à prendre cette assurance pour une meilleure gestion de votre flotte.
Une opportunité pour vous, professionnels
Les EDPM composent aujourd’hui une partie importante de la mobilité urbaine. Suite à une hausse des ventes des trottinettes électriques de 105% et comme dit précédemment, plus de 72% des personnes interrogées envisagent de se déplacer en EDPM à l’avenir.
Une majorité de personnes est intéressée par ces nouveaux produits.
Les EDPM étaient auparavant nommé les NVEI (Nouveau Véhicule Électrique Individuel). Les termes évoluent d’années en années en suivant les avancées technologiques de la mobilité.
Il est important de prévenir vos clients des différentes règles mises en place par le Code la Route. En effet, ces engins se sont imposés en ville sans qu’il n’y ait d’infrastructures spécialisées mises en place.
La nouveauté et le côté atypique de ces engins représente un atout de vente pour vous. Les utilisateurs auront la possibilité de tester de nouvelles choses tout en restant sur un mode de déplacement sûr.
Il est important de vous préciser que les vélos et les EDPM possèdent de nombreuses similitudes. Ils sont légers, silencieux, ne produisent pas de CO2 et surtout ce sont des véhicules ludiques. Ce sont des atouts que vous devez mettre en avant pour conquérir vos utilisateurs.
Ces engins permettent de favoriser les déplacements multimodaux, c’est-à-dire que l’utilisateur utilise plusieurs modes de transport pour un même trajet.
L’objectif est de rentre la micro-mobilité au service de l’hyper mobilité.
Notons que ces engins ne remplaceront pas les flottes de vélos, mais elles seront plutôt complémentaires. Vous aurez ainsi la possibilité de présenter de nouveaux modes de transports atypiques.
Grâce aux corona-pistes, les pistes créés durant la Covid-19, les utilisateurs de mobilité douce dispose de nombreuses pistes pour se déplacer. Les EDPM sont interdits sont les trottoirs (sous peine d’une amende de 135€) pour préserver la sécurité des piétons. La route reste un endroit dangereux pour les « petits véhicules », c’est pourquoi ces pistes sont agréables pour vos utilisateurs. Ces véhicules peuvent rouler dans des zones de rencontre entre les piétons, et les autres deux-roues. Pour le moment, il n’y a pas d’aménagement prévu spécialement pour ces véhicules.
Les EDPM sont autorisés à stationner sur les trottoirs s’ils ne gênent pas les piétons. Suite à la loi d’orientation des mobilités, les maires décident des règles dans leur commune.
Depuis janvier 2020, l’objectif pour la FPMM (Fédération des Professionnels Micro-Mobilité) est de développer la micro-mobilité par 3 axes :
- Évaluer l’impact des EPDM sur les économies d’énergie,
- Sensibiliser et informer le personnel des organisations,
- Mettre en place un baromètre de la micro-mobilité ouvert à toutes les parties intéressées.
On voit ainsi que les EPDM sont au centre des attentions de la mobilité.
Faites attention, en tant que fabricants ou exploitants, vous devez respecter la limitation de vitesse autorisée. Si vos véhicules excèdent la vitesse maximale autorisée de 25 km/h, vous vous exposez à une amende de 30 000€ et un an de prison, autant dire qu’il faut faire attention !
Pour permettre à vos utilisateurs de connaitre leur vitesse, intégrer à votre EDPM une application mobile ou un compteur qui lui permettra de calculer sa vitesse.
Des solutions de connectivité personnalisées vous permettent d’intégrer la connectivité à votre flotte d’engins motorisés grâce à un accompagnement sur-mesure.
Sources : Etude réalisée par Smart Mobility Lab en mars et septembre 2020. Communiqué de presse Smart Mobility Lab et FPMM (29 avril 2020).